| Une nouveauté au doux parfum d'Irlande
Un petit conseil parmi les nouveautés de chez JM Vidéo, ces "Amours irlandaises". Parfois, du beau cinéma se résume à des associations simples, par exemple ici Emily Blunt en rousse incandescente au milieu de superbes paysages irlandais verdoyants, ensoleillés ou pluvieux. Pour donner vie à cette peinture resplendissante créée dans le comté de Mayo en Irlande, s’y ajoutent un fond de folklore local, une histoire d'héritage familial et une romance qui ne demande qu'à éclore au sein d’un petit bled de fermiers. En effet, Anthony (Jamie Dornan, bien plus convaincant ici que dans les "50 nuances de Grey") est trop déprimé et renfermé sur lui-même pour se rendre compte que sa voisine et amie d'enfance Rosemary (Emily Blunt, qui se bonifie avec le temps) est amoureuse de lui. Sont également de la partie Christopher Walken, bouleversant en papa soucieux et torturé par un dilemme (il s’agit de la meilleure prestation de l’acteur depuis un bail), et Jon Hamm en séduisant neveu made in USA.
Particulièrement beau (le pays est vraiment magnifié, au point que certains plans résonnent presque comme du National Geographic) et bercé par une musique enivrante d’Amelia Warner (qui avait déjà brillé sur "Mary Shelley"), "Amours Irlandaises" (drôle de titre français pour "Wild Mountain Thyme") est réalisé avec soin par le grand dramaturge John Patrick Shanley, dont c’est ici seulement le troisième long-métrage en 30 ans après "Joe contre le volcan" et "Doute" (mais il obtient auparavant l’Oscar du Meilleur scénario en 1987 pour "Eclair de Lune", puis au contraire des années plus tard une nomination aux Razzies Award pour son scénario de "Congo"). Comme sur "Doute", Shanley adapte ici sa propre pièce, Outside Mullingar, jouée à Broadway ; le cadre d’une pièce de théâtre ne se fait ressentir à l’écran que dans la dernière partie (ce qui n’est pas un défaut puisqu’il s’agit de la meilleure partie, celle ou Rosemary malmène Anthony pour le faire réagir), le film étant au contraire aéré, aérien, occupé par les grands espaces et les conditions climatiques : dépaysement total, charme bucolique à tomber, sans pour autant tomber dans le piège de l’illustration carte-postale car le film reste ancré dans un certain réalisme économique, social et familial.
Une bluette oui, mais une bluette subtile qui alterne légèreté (le secret d’Anthony est aussi improbable que drôle) mais aussi des moments émouvants (il y a même deux ou trois passages à faire couler des larmes, sans besoin de faire dans le pathos). Le moment so romantic qu’on attend tout au long du film ne déçoit pas et fait son effet, concluant ce joli film d’une magnifique manière.
Publié le 10 août 2021
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